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Pendant la guerre de sept ans, il fit campagne en Allemagne avec les carabiniers et la Légion royale. De retour à Paris il se fit inscrire à la Faculté de médecine. Quand l'Ecole d'Alfort fut fondée, Lafosse, malgré tout son mérite, ne fut pas appelé à y enseigner et il en conçut une vive amertume. Il n'en continua pas moins ses travaux et fit paraître en 1766 son fameux "Guide du maréchal". En 1767, Lafosse ouvrit un cours d'hippiatrique dans un amphithéatre qu'il avait fait construire à ses frais et où se rendaient les maréchaux et des amateurs. Il cessa cet enseignement en 1770 pour se livrer complètement à l'achèvement de son grand ouvrage. En 1772, il fit paraître son "Cours d'hippiatrique ou Traité complet de la médecine des chevaux", ce qui lui valu une solide réputation en Europe. En 1777 il partit à l'étranger, vécut en Russie jusqu'en 1781, puis revint à Paris pour occuper successivement les places de vétérinaire en chef des voitures de la Cour, des carabiniers et de la gendarmerie. En 1791 il est nommé inspecteur général vétérinaire des remontes, puis inspecteur général en chef, mais il en démissionne en 1793 en raison des difficultés qu'on lui opposait de toutes parts. En 1796, Lafosse fut nommé associé de l'Académie des sciences dans la section d'économie rurale. Il mourut en 1820 à Villeneuve-sur-Yonne.
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Philippe-Etienne
Lafosse, fils aîné d'Etienne-Guillaume Lafosse, est né
à Paris en 1738. Son père ne négligea rien pour
en faire un maître dans sa profession. A 13 ans il rentra dans
la maison de son père, qui lui fit faire pendant un an le métier
de palefrenier, puis pendant deux ans celui de maréchal. En
même temps, il étudiait l'anatomie humaine, apprenait
l'équitation, l'escrime, le dessin, la musique, l'anglais,
la géographie et l'histoire naturelle. Bientôt il accompagna
son père dans ses visites aux chevaux malades et fit sous ses
yeux toutes sortes de pansements et d'opérations. Il étudiait
l'anatomie du cheval dans les clos d'équarrissage, faisait
des autopsies et y recueillait des pièces d'anatomie pathologique.
Le premier travail qu'il publia fut un Mémoire sur la morsure
de la musaraigne. 