Les altérations

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Elles diminuent la valeur nutritive du grain
 - par une diminution de l'appétabilité.
 - par une destruction partielle des nutriments.
 - dans certains cas, les grains altérés sont toxiques.
 

Altérations dues à des insectes

qui parasitent les grains durant leur conservation.
 
 - Charançons (Calandra granaria et Calandra oryzae) : les femelles pondent dans un trou pratiqué dans le sillon du grain. La larve se développe à l'intérieur du grain en consommant tout l'albumen.
- Alucite : est un petit papillon beige clair d'environ 15 mm. Sa larve pénètre dans le grain, consomme la farine qu'elle remplace par des excréments.

 - Teigne des blé, teigne de la farine et pyrale de la farine : sont des petits papillons qui ressemblent à l'alucite. Ils enrobent les grains par petits paquets avec des fils de soie pour pondre. Leurs larves consomment l'albumen des grains.
 
 - Mites des céréales : sont des petits papillons nocturnes. Leurs larves consomment les grains et les aliments riches en céréales. Cette larve qui a la capacité de perforer de nombreux emballages (papier, carton...) cause de gros dégâts dans les aliments secs entreposés. 

Altérations dues à des champignons

Pendant leur culture, les céréales peuvent être atteintes par de nombreuses maladies cryptogamiques et par des moisissures. Certaines de ces maladies peuvent concerner le grain :
 
 - Ergot de seigle (Claviceps purpurea). Ce champignon peut contaminer toutes les céréales sauf le maïs et le sorgho mais affecte plus particulièrement le seigle. Il avait pratiquement disparu avec la culture du seigle mais tend à réapparaître avec l'extension de la culture du triticale. 
Le champignon envahi les organes floraux des céréales et développe un sclérote ou ergot qui remplace le grain. Cet ergot est très riche en alcaloïdes très toxiques (ergotamine, ergotoxine...). Ces alcaloïdes sont vasoconstricteurs et ont des propriétés ocytociques. La consommation des grains contaminés par des sclérotes provoquent des avortements et des gangrènes sèches des extrémités. 
photo d'épi de seigle contaminé par Claviceps purpurea
epis de maïs atteind de charbon

Epis de maïs atteind de charbon


- Charbon et caries
Ils peuvent détruire complètement le grain mais sont peu toxiques pour les animaux qui les consomment.


- Fusarium
Ces champignons peuvent élaborer de nombreuses mycotoxines.
Parmis les mycotoxines associées à la fusariose de l'épi, les plus fréquentes sont :
  • le déoxynivalénol (DON), qui réduit l'appétence chez l'animal, peut provoquer des vomissements et à long terme, des lésions des intestins et du foie.
  • la zéaralénone (toxine F2) à action oestrogénique (Fusarium graninearum, Fusarium roseum...)
L'une des mycotoxines associées à la fusariose de l'épi parmis les plus toxiques est la
  • la toxine T2 (trichothécène de type A) provoquant  des troubles gastro-intestinaux (Fusarium roseum). Les fusarium présent en Euope occidentale et du Nord ne produisent que très rarement cette toxine.

Ces champignons contaminent les céréales sur pied mais les grains contaminés sont toxiques.
photo d'épis de blé présentant de la fusariose

Epis de blé atteind de fusariose
Copyright Marc Cavelier, Centre wallon de Recherches Agronomiques

Pendant le stockage, une mycoflore peut se développer en fonction de conditions d'ambiance. Certains de ces champignons peuvent sécréter des toxines, en particulier :

 - Aspergillus flavus
Ce champignon secrète des aflatoxines responsables des phénomènes néoplasiques au niveau du foie.

La récolte du maïs en zone humide et le séchage en crib sont des facteurs favorables au développement des micro-organismes produisant des toxines telle que zéaralénone, aflatoxine et ochratoxine.


Altérations chimiques

Elles sont dues aux insecticides et aux produits phytosanitaires destinés à lutter contre tous les parasites des grains. essentiellement 2 organophosphorés (chlopyriphos méthyl et le pyrimiphos méthyl) et 2 pyréthrinoïdes (deltamétrine et cypermethrine) sont utilisés pour lutter contre les insectes lors du stockage des grains.

Lorsque ces produits sont employés en quantités excessives, ils sont responsables de la présence de résidus qui peuvent :
 - entraîner une toxicité
 - conférer un mauvais goût à la chair des animaux le consommant.

Une enquête réalisée en 2010-2011 en France, a montrer que 34% des échantillons de grains destinés à l'alimentation humaine ne contennaient aucune trace de pesticides. Pour tous les autres échantillons, les teneurs en pesticides ne dépassaient pas les LMR (limites Maximales de Résidus qui garentissent le respect des doses jornalières admissibles) (Saulnier 2012).
 
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