Sommaire général

Sommaire du cours de Bromatologie

Sommaire du cours : les protéagineux

Partie précédente

Vicine et convicine
Alcaloïdes du lupin
Anti-niacine
 

Vicine et convicine

Définition :

Il s'agit d'hétérosides à aglycone pyrimidique. La partie glucidique est une molécule de glucose. Ces composés sont responsables d'une maladie humaine appelé le favisme. Il s'agit d'une anémie hémolytique qui survient lors de la consommation répétée de fèves. Ces composés sont également rencontrés dans les : - féveroles - les vesces (surtout fourragères)

Toxicité chez la poule pondeuse

La toxicité de la vicine et de la convicine des féveroles s'exprime surtout chez les poules pondeuses. Ces composés ont un très faible effet anti-nutritionnel chez les jeunes oiseaux en croissance. Par contre, la poule pondeuse en ponte s'avère très sensible.

- une diminution du poids de l'oeuf (moins 1%, c'est-à-dire moins 0,6 g, par tranche de 10% de féverole dans l'aliment).
- une baisse de l'intensité de ponte
- une diminution de la quantité d'aliment ingéré
- une réduction de la fertilité et de l'éclosivité des oeufs
- une diminution de la solidité de la membrane du jaune d'oeuf
- une augmentation des taches de sang dans le jaune d'oeuf

En présence de vitamines A et E ou des chélatants du fer, ces effets négatifs disparaissent (Kaysi et Melcion 1992).

Ces facteurs sont très thermostables.
L'INRA a sélectionné une variété de féverole (Divine) sans vicine ni convicine (teneur de 0,07% contre 1% de la matière sèche pour la plupart des variétés de féverole). La commercialisation de cette variété a débuté en 1997.

Toxicité chez le cheval

- hétérosides cyanogénétiques (vicianoside)
- acides aminés neurotoxiques
- vicine et convicine

- surtout nerveux, paralysie du pharynx (avec cornage), des lèvres, des membres
- diarrhée
- hémoglobinurie
- subictère
- accidents de photosensibilisation fréquents

Présentation

- la lupanine
- la lupinine
- la spartéine

Toute la plante contient des alcaloïdes mais ce sont les graines qui sont les plus riches. La teneur en alcaloïdes augmente avec l'âge de la plante.

Effets antinutritionnels et toxiques

- d'un goût amer
Cela rend ces lupins inappétants pour toutes les espèces animales. Seul le mouton semble accepter de consommer des lupins amers.
La consommation de lupins amers par des animaux laitiers confère un goût amer au lait produit.

- d'une toxicité hépatique
L'intoxication se traduit par :

- de l'inappétence
- une légère dyspnée
- des coliques légères ou de la constipation
- de l'hématurie ou hémoglobinurie (parfois)
- des symptômes nerveux

- démarche chancelante ou raide
- tremblements
- excitation avec crise de convulsions

Si l'intoxication est aiguë (grande quantité de lupins consommée en une fois), la mort survient à ce stade.

Si l'intoxication est chronique, les symptômes hépatiques se mettent en place c'est-à-dire :

- ictère (muqueuse oculaire jaune - orangé)
- anémie
- oedème sous-cutané

Puis la mort de l'animal surviendra.

Variétés de lupins doux

En France, seuls les lupins doux sont inscrits au catalogue variétal pour l'alimentation.
 

Les lupins américains renferment un autre alcaloïde, l'anagyrine (présente également dans l'anagyre fétide) qui est tératogène. Cet alcaloïde provoque des déformations de la colonne vertébrale et du palais ainsi que de l'arthrogrypose.

Anti-niacine

Une anti-niacine a été signalée dans les féveroles. Cette substance est thermolabile.
Son action est aisément inactivée par un apport suffisant de niacine.

Sommaire général

Sommaire du cours de Bromatologie

Sommaire du cours : les protéagineux

Suite du cours : les protéagineux