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général |
du cours de Bromatologie |
Co-produits des grains |
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Le terme "drêche" désigne un co-produit de céréale issue d'un procédé d'extraction par voie humide. L'industrie de la bière fournie des "drêches de brasserie" fabriquées à partir d'orge en grande majorité.
Deux autres industries produisent des drêches : les amidonneries et les distilleries (boissons alcoolisées ou agro carburant bioéthanol). Ces 2 industries travaillent à partir :
- de blé, en France, en Hollande, en Belgique
- de maïs principalement aux Etats-Unis
- d'orge en Allemagne
Les drêches issues de ces 2 procédés de fabrication sont différentes, il faut donc distinguer les drêches d'amidonnerie de maïs appelée "Corn gluten feed", des drêches de distillerie de maïs souvent désignée sous le terme "DDGS" pour Distiller Dried Grains with Solubles.
Dans le contexte actuel en France, le terme "drêches de blé" fait référence à des drê�ches de distillerie de bioéthanol (= Wheat DDGS en anglais).
Principe des procédés
de fabrication du bioéthanol
Composition
chimique
Valeur
alimentaire
Utilisation
en l'alimentation animale
Principes des
procédés de fabrication du bioéthanol
En France, le bioéthanol est produit principalement à partir de blé. L'amidon du blé est d'abord hydrolysé en sucres. Par fermentation, ces sucres sont transformés en éthanol et en dioxyde de carbone. Cet éthanol est purifié par distillation puis par déshydratation du flegme. Toutes les parties du grain qui ne sont pas transformées en éthanol et en dioxyde de carbone sont rassemblées pour former les drêches dans lesquelles on trouve également les levures de fermentation.
S'agissant d'une production relativement nouvelle, il n'existe pas de standard de fabrication. Chaque usine développe un process de fabrication nouveau afin d'augmenter la productivité. Chaque procédé conduit à une drêche différente. En 2007, on distinguait 3 principaux procédés de fabrication du bioéthanol à partir de blé.
Le
process n°1 est une méthode par voie humide
où le grain de blé broyé
est entièrement mis en suspension dans l'eau, afin d'être
fermenté.
Diagramme du procédé de fabrication du bioéthanol à partir de blé selon le process de type 1 ou A
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Composition
chimique des drêches de blé
Source |
Process 1 |
Process 2 |
Process 3 |
Process 1 |
Process 2 |
Matière sèche (MS) |
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Matières azotées totales (MAT ) |
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Cellulose brute (CB) |
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Fibres alimentaires (NDF) |
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Ligno-cellulose (ADF) |
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Lignine (Van Soest) |
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Amidon + sucres |
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Lipides (MG) |
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Cendres |
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Calcium |
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/ |
Phosphore |
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Composition chimique moyenne des
drêches de blé
des grains (en % de la matière
sèche)
Les
drêches sont des aliments
secs, riches en
protéines brutes avec une teneur de l'ordre de 36% de la MS,
teneur comparable à celle d'un tourteau de colza ou de lin.
Le taux de protéines brutes varie
énormément en fonction du
procédé de fabrication. Ainsi, il faut distinguer
les
drêches "standard" à environ 36% de Matières
Azotées Totales (MAT),
issues du procédé de fabrication de type 1, des
drêches pauvres en MAT issues
des process de fabrication 2 et surtout 3. En effet dans ce dernier
cas, le
gluten particulièrement riche en MAT (67% de la MS) extrait lors de la
production d'amidon n'est pas réincorporé aux
autres co-produits pour former
les drêches.
La teneur en Cellulose Brute est
de l'ordre de 7% de la MS. Cette teneur en CB représente mal
la teneur en
fibres des drêches, car les fibres des drêches,
comme celles du son de blé,
sont riches en hémicelluloses (pentosanes). La teneur en NDF
de l'ordre 42% de
la Matière Sèche illustre mieux la richesse en
fibres des drêches. Cette
teneur reste néanmoins inférieure à
celle des drêches de brasserie.
Valeur alimentaire des drêches de blé
Valeur énergétique
Les
drêches ont une bonne valeur
énergétique de l'ordre de 1,09 UFL/kg de MS, ce
qui est moins élevé qu'une
céréale mais plus importante que celle d'un son
ou d'une drêche de brasserie.
L'origine de cette énergie est diversifiée
puisqu'elle provient en partie des
glucides pariétaux digestibles mais également de
l'amidon. La valeur énergétique est d'autant plus
faible que la quantité d'amidon résiduel est
faible. Cet amidon est très rapidement fermentescible dans
le rumen, sa
dégradabilité ruminale est de 94%,
c'est-à-dire identique à celle du blé
tendre.
UFL(1) |
UFV(1) |
Kcal/kg |
Kcal/kg |
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Orge(*) |
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Industriels process 1 |
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Industriels process 3 |
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INRA process 1 |
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INRA process 2 |
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PDIN(1) (en g) |
PDIE(2) (en g) |
% lysine digestible (3) |
% methionine digestible (3) |
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Tourteau de soja 48 |
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Industriels process 1 |
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Industriels process 3 | 129 | 101 | ||||
INRA process 1 | 253 | 159 | ||||
INRA process 2 | 204 | 129 |
(1) :
PDIN : protéines vraies digestibles
dans l'intestin lorsque le facteur limitant est l'azote
apporté
à la flore ruminale (source INRA, Alimentation des bovins,
ovins
et caprins - 2007)
(2) : PDIE :
protéines vraies digestibles
dans l'intestin lorsque le facteur limitant est l'énergie
apportée
à la flore ruminale (source INRA, Alimentation des bovins,
ovins
et caprins - 2007)
(3) : Acides
aminés digestibles chez
les volailles (source Rhône poulenc Animal Nutrition - 19??)
MinérauxLes drêches de blé présentent comme les céréales, un déséquilibre phospho-calcique mais les teneurs en calcium et phosphore sont plus élevées que celles des céréales. Les drêches peuvent présenter de grandes variations des teneurs en sodium, chlorure, soufre et phosphore en fonction des additions de minéraux réalisées pour le procédé de fermentation.
Utilisation des drêches de blé
Les drêches de blé peuvent être utilisées comme source de protéines chez les animaux de production. Compte tenu de leur forte valeur en glucides pariétaux, elles seront bien valorisées sur le plan énergétique par les ruminants.
Les drêches de blé sont appétentes mais elles ont une fibrosité très faible. Ainsi, elles doivent être considérées comme des concentrés riches en glucides pariétaux.
Leur taux d'incorporation dans la ration des bovins peut atteindre 25 %. Compte tenu que les blés trop contaminés, par les mycotoxines (en particulier de Fusarium) pour être utilisés en alimentation risquent d'être dirigés vers la fabrication de bioéthanol, il faut être vigilant quant à la teneur en mycotoxines de ces co-produits..
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