L’analyse précise « anticoagulants (AVK) » qu’est-ce que cela signifie ? Tous les anticoagulants sont-ils recherchés ?


Les raticides anticoagulants sont également désignés par le sigle AVK ou anti-vitamine K en raison de leur mode d’action commun.
La méthode recherche de façon conjointe les substances commercialisées en France pour la lutte contre les rongeurs (
brodifacoum, bromadiolone, chlorophacinone, coumachlor, coumafène, coumatétralyl, difénacoum, diféthialone, flocoumafène). Seuls les médicaments à usage humain (prévention des maladies thrombo-emboliques) ne sont pas recherchés dans cette technique (sauf demande spécifique).
L’analyse des AVK se fait par HPLC (High Pressure Liquid Chromtography) en phase inverse avec détection en fluorescence et par détecteur à barrette de diodes permettant d’identifier une substance avec son spectre UV. Les limites de détection sont de 0,01 µg/g pour le foie, de 0,1 µg/g pour les appâts et de 0,01 µg/ml pour le plasma. En cas de nécessité, une technique en LC-MS-MS permet de détecter les AVK à des teneurs encore plus faibles

Il est possible de rechercher sur le plasma des animaux l’ensemble de tous les AVK (raticides, médicaments), y compris les substances naturelles retrouvées dans certains fourrages ou plantes méditerranéennes.
Lorsque le résultat est
positif, il y a toujours une substance identifiée et une quantité détectée.
Si le résultat est
négatif, il peut s’agir d’un animal très sensible, pour lequel les doses toxiques sont trop faibles pour être décelables par la technique utilisée (résultat <0,01 µg/g), ou d’un animal qui n’a pas été exposé (cas le plus fréquent), ou encore d’un échantillon inapproprié. Enfin, l’altération cadavérique des échantillons peut très rapidement se traduire par des résultats négatifs (dégradation des anticoagulants, production de substances interférentes gênant l’analyse).