Berce spondyle (Heracleum spondylium L.)
APIACEES
Photos Berce
Voir Plantes photosensibilisantes
Noms vernaculaires [16, 18, 24, 36] :
Berce, grande berce, branc-ursine, fausse-brancursine, fausse
acanthe, acanthe d’Allemagne, herbe du diable, patte d’oie, patte de loup, panais sauvage, corne de chèvre.
Nom anglais : hogweed, cow parsnip.
Description botanique [16, 18, 24, 36] :
La berce est une grande plante vivace ou bisannuelle atteignant 40 à 150 cm de
hauteur et dont les racines sont longues et charnues.
La tige dressée et ramifiée peut atteindre 2 cm de diamètre. Elle est
creuse, robuste, velue (poils raides) et sillonnée.
Les feuilles, très variables, sont lobées ou pennées et possèdent de larges segments
dentés (trois à cinq) portés par des pétioles secondaires (elle sont parfois entières).
Celles de la base, velues, peuvent atteindre 60 cm de longueur et possèdent une
gaine profondément renflée. Les feuilles supérieures, velues ou glabres, sont
beaucoup plus réduites et leur pétiole est très dilaté.
Les fleurs possèdent des pétales échancrés, blancs, rarement roses ou verdâtres.
Elles sont disposées en grandes ombelles de 15 cm de diamètre dont les rayons
sont de longueur inégale. Elles dégagent une odeur désagréable d’urine.
Le fruit est un diakène glabre, ailé et aplati, mesurant 6 à 10 mm de long.
Biotope [18, 24, 36] :
La berce est présente dans toute la France (dont la Corse) sauf en région
méditerranéenne. C’est une plante commune qui peuple les bords des routes et des
chemins, les haies, les talus, les clairières des forêts et les prairies. Elle
affectionne les sols humides riches en nutriments et les terrains fertiles.
Période de floraison [18, 36] :
La berce fleurit d’avril à octobre.
Biologie [36] :
Les gaines ventrues des feuilles protègent les boutons floraux et les pousses latérales
au début de leur développement.
Parties toxiques de la plante [16] :
Les feuilles de la berce spondyle sont peu photosensibilisantes, par contre les graines,
les tiges et les racines le sont.
Principes toxiques [11, 16] :
Comme les autres Apiacées photosensibilisantes (panais, céleri, angélique, berce du
Caucase, etc.), la berce renferme des furanocoumarines (psoralène, bergaptène et
xanthotoxine).
Dose toxique :
Elle n’est pas connue.
Circonstances d’intoxication [16] :
Les appels au CNITV concernant spécifiquement la berce spondyle représentent
seulement 0,1% des appels de toxicologie végétale pour les bovins.
La toxicité de la berce se manifeste par simple contact avec son suc. Plus la peau est
exposée au soleil (ou plus l’humidité est forte) et plus la réaction cutanée est importante.
Signes cliniques [16, 24] :
La berce est responsable d’une réaction de photosensibilisation directe qui se traduit
par des lésions analogues à des brûlures au premier degré :
- Un érythème et un oedème cutanés
- La formation de vésicules
- Une hyperpigmentation de la peau.
Evolution [24] :
L’évolution est en général favorable.
Lésions [24] :
Des lésions de photosensibilisation sont présentes au niveau des zones les plus
exposées au soleil.
Diagnostic différentiel [24] :
Il prendra en compte les intoxications par les autres plantes photosensibilisantes ainsi
que les causes de brûlures.
Diagnostic expérimental [16, 24] :
Il passe par l’examen phyto-histologique du contenu ruminal.
Traitement [16, 24] :
Il est purement symptomatique :
- Mise à l’ombre
- Corticothérapie
- Fluidothérapie.
Pronostic [24] :
Le pronostic est favorable.
Version : 2009